Quels sont les rites funéraires en Belgique ?
Mise à jour le 30 mai 2024 - Temps de lecture : 3 min
Des méthodes peu nombreuses
Si l'un de vos proches est malheureusement décédé sans laisser de dernières volontés ou si vous vous interrogez sur l'assurance vie, vous réfléchissez probablement aux modes de sépulture possibles.
En Belgique, vous êtes assez limité sur le choix du rite funéraire. Or, outre la crémation et l'inhumation, sachez qu'il existe aussi d'autres pratiques. Dans cet article, nous vous proposons des informations sur les différents modes de sépulture pratiqués ici et ailleurs.
Les rites funéraires
L’incinération ou la crémation
Ce procédé consiste à incinérer le défunt dans un crématorium et plus spécifiquement dans la chambre de combustion afin de le transformer en cendres. Ces dernières sont ensuite recueillies dans un récipient que l’on appelle « urne ». Cette urne peut être placée au columbarium du cimetière, mais pas seulement. En effet, il est possible de disperser les cendres :
- Dans la mer territoriale contiguë au territoire belge
- Sur la pelouse cinéraire du cimetière
Outre ces options, il est également possible de transférer les cendres à l’étranger.
Quoi qu’il en soit, le défunt peut avoir exprimé ses volontés lors de son vivant qu’il faudra dès lors respecter. Si ce n’est pas le cas, la décision reviendra aux proches.
À titre informatif, la crémation dure 1h30 à 2h. Même si la dépouille est incinérée, un cercueil doit obligatoirement être utilisé. Celui-ci devra respecter certaines conditions au niveau de l’épaisseur, du matériau ainsi que l’absence d’éléments métalliques. Les modèles en carton et en osier constituent une alternative écologique au bois traditionnel.
À ce jour, la crémation reste le mode de sépulture le plus choisi par les Belges.
L’inhumation ou enterrement
À la différence de la crémation, le corps est conservé tel quel. La dépouille est enterrée dans un cercueil respectant certaines exigences légales. Ce cercueil est ensuite placé dans une tombe au sein d'un cimetière situé dans la commune de résidence du défunt. Outre ce dernier lieu, il est possible de choisir une autre commune ou encore à l'étranger. Le cercueil peut également être placé dans un caveau, une construction spécialement destinée à accueillir les cercueils des membres d'une famille.
Au sein d'un funérarium, les professionnels d'une entreprise de pompes funèbres assurent les différentes tâches liées à l'organisation des obsèques et à la prise en charge du défunt telles que la toilette mortuaire et la mise en bière. Le cercueil peut également être placé dans une salle destinée spécialement au recueillement des proches du défunt.
D’autres méthodes
Pour dire au revoir à un proche défunt, la crémation et l’inhumation ne sont pas les seules techniques existantes. En effet, il y a notamment :
- l’aquamation : la chaleur est utilisée, mais sous une autre forme que l’incinération. Le corps est immergé dans un mélange composé d'eau et d'une solution alcaline qui permettra la dissolution des tissus. À la suite de ce procédé, les ossements restants sont réduits en poudre. Les points forts de cette méthode sont les économies réalisées en raison de l'absence d'un cercueil ainsi que l'aspect écologique.
- l’humusation : le principe de cette technique repose sur le retour à la nature. Autrement dit, la dépouille du défunt est posée sur un tas de compost. D’une durée de 12 mois, ce processus aboutit sur la récolte d’une partie de l’humus qui sera transmise à la famille du défunt en vue de planter un arbre dans l’espace commémoratif de chaque région.
- la promession : au lieu d’utiliser la chaleur comme c’est le cas lors d’une crémation, le froid est privilégié. Plongé dans un bain d’azote liquide à -196°C, le corps du défunt devient friable. Pour transformer la dépouille en poudre, une table vibrante est utilisée. Une fois les cendres obtenues, elles sont placées dans une urne biodégradable. L’avantage de cette technique est l’absence d’émissions de CO2.
Ces rites sont des techniques particulièrement intéressantes d'un point de vue écologique, mais ne sont pas légales en Belgique à ce jour.